Je sais que j'en ai déjà parlé il n'y a pas longtemps (ici-même), mais je ne peux pas m'empêcher d'en remettre une petite couche ... too much is too much comme disent nos amis anglo-saxons. Ce matin entre la maison et le centre équestre, c'est-à-dire sur 5 km, j'ai compté 5 cadavres de manicous. 1 manicou au kilomètre ! Je n'ose même pas faire la multiplication avec le kilométrage du réseau routier de nos douces campagnes.
La nuit a été rude pour nos marsupiaux.
Il s'agit pourtant de routes sur lesquelles la vitesse est limitée à 70 ou 90. Ce qui, normalement, te laisse largement le temps de donner le petit coup de frein ou de volant salvateur, sauf si t'es bourré ou en train de dormir mais dans ce cas, tu es non seulement un marsupialicide mais en plus un danger humain.

Dites-moi, les mecs, ou si c'est pas vous (meu non, bien sûr que c'est pas vous), demandez pour moi aux copains : est-ce que vous vous sentez mieux après ça ? Passke, y doit bien y avoir un motif, c'est tout de même pas juste gratuit, cet acharnement à dégommer du marsupial. C'est pas un truc dans le style :"allez, j'me le fais sui la". Ce serait vraiment trop con. Y a une raison.

Alors je me demande :
Est-ce que tu te sens plus fort, plus puissant après avoir aplati la bestiole ? Genre : "Je suis le maître de la route, l'Attila des départementales, et le marsupial tremble devant moi". Est-ce c'est ton psy qui te l'a conseillé pour évacuer tes pulsions morbides, renforcer ton ego ou ta libido en berne ? Est-ce que la sensation de ton pneu écrasant et ôtant la vie de ce manicou, qui a commis l'erreur de vouloir traverser devant Ta Bagnole, te procure du plaisir ? La trique ? Un orgasme ? J'm'en doutais un peu.
Z'êtes quand même de sacrés pervers, les mecs. Foutez la paix aux manicous et allez donc faire vos cochonneries ailleurs que sur les routes. Y a des trucs spécialisés pour ça.

La prochaine fois, juste après "l'acte", jette un coup d'œil à la ravissante qui est assise à côté de toi et tu verras la tronche qu'elle fait. Je pense que ça te calmera. Et si à ce moment là, elle te susurre "Rââh, Jean-Gibert, c'que vous êtes fort", c'est qu't'as affaire à une grosse menteuse !